Une des particularitรฉs de l’Espagne, surtout de l’Andalousie et encore plus de Sรฉville, c’est cette sorte de circuit bien rรฉflรฉchi, jamais fait au hasard, toujours รฉtudiรฉ au pied ร coulisse, que pratique tout un chacun ร Sรฉville et qu’on appelle le tapeo. Cela consiste ร faire la tournรฉe des bars ย pour goรปter les meilleures tapas accompagnรฉesย d’un lรฉger breuvage. C’est quasi prรฉcis comme un itinรฉraire SNCF chez nous – dรฉmarrage, nombre de gares, temps de pose, de circulation – ร part que les sandwiches sont de bien meilleure qualitรฉ et lร , on voyage tous en premiรจre classe…
Il faut compter quatre, cinq bars diffรฉrents, oรน chacun a ses habitudes. Ces tournรฉes se prรฉparent la journรฉe, au travail, entre amis. On en parle, on doit aller lร , on n’ira plus lร …et le jambon de celui-ci et les crevettes de celui-lร .
On peut s’en extraire quand bon nous semble…toujours cordialement.Il suffit d’annoncer qu’on doit y aller. Et lร , celui qui part prรฉvient que pour lui, ce sera la ยซย penultimaย ยป…l’avant derniรจre ?
La derniรจre fait trop rรฉfรฉrence ร la mort…et cela, ร Sรฉville, on ne peut pas. On ne se quitte jamais sur la derniรจre mais toujours sur l’avant derniรจre. Son cosas de Sevilla. Ole !